Il faisait frais pour un soir de juinssidor, lorsqu'une forme s'approcha du campement des Caravaniers, c'était un Enutrof. Il s'adossa à une roulotte et devant le regard étonné des Caravaniers, il bourra sa pipe. En frottant de l'étain et du cuivre il fit du feu et l'alluma, une fumée noire et âcre s'en dégagea, le vieil homme scruta les alentours, il manquait des Caravaniers. Il attendit patiemment l'arrivée de tous, et quand il fût sûr qu'il avait leur attention il rangea sa pipe et entonna d'une voix enjoué pour quelqu'un de son âge :
-Hum hum, chers Caravaniers et Caravanières je me présente, Gogir Itar, fils d'Ogir Itar et de Gogila Sousous. Je suis venu ici car j'aimerai vous rejoindre, non pas pour vous enfumer à longueur de journée mais à cause du fait que j'aime les voyages, je suis un Enutrof ittinérant. Malheuresement mes jambes ne sont plus les mêmes qu'à 120 ans et je me fatigue très vite. J'aimerai donc rejoindre votre Caravane pour pouvoir voyager avec un groupe de sympathiques aventuriers, j'en profiterai pour vous raconter des histoires d'Enutrof, ma pelle les connaît tous. Je suis un mineur et je compte bientôt me lancer dans la bijouterie car les bijoux ça rapporte.
-Pour parler un peu plus de ma vie, j'ai exactement 658 ans, ma mère était banquière et a acouché dans la salle des coffres. Un signe que mon avenir était lié à l'argent. Pour mes 54 ans elle m'offrit une belle panoplie en laine de Bouftou, confectionnée par elle-même. Je n'osais lui dire que je préferais m'habiller en moskito pour être plus veinard, car ma mère n'avait jamais eu de chance et parfois elle disait même qu'elle était une Ecaflipette dans le corps d'une Enutrofette, mais mon père la dissuadait vite de cette idée en lui offrant un beau diamant trouvé dans ses mines, il n'osait pas lui dire qu'il avait acheté ce caillou brillant à la brocante car ma mère croyait toujours qu'il travaillait dans les mines, alors qu'en fait il passait ses journées à jouer au rekop avec ses amis à la taverne d'Amakna.
-Lors de mes 78 ans je me décida à mener ma vie comme un homme et je me mis à chasser les sangliers. Mais entre deux coups de marteau (confectionné par ma mère aussi, je préferais ma pelle mais bon) j'ai aperçu sous un frêne un étrange Pandawa. Il était royalement équipé et il dégageait une aura étrangement atttirante. Je l'approchait donc et nous discutâmes un petit moment. Mais le pauvre avait l'air d'avoir mal dormi car il s'endormait souvent entre mes paroles, si intéressantes pourtant. Avant de partir faire ma sieste il m'indiqua la position de votre campement, me voilà donc ici à attendre votre verdict.