Khaalya était assise sur le quai, les jambes pendant dans le vide. La mer un peu agitée venait lécher ses pieds nu de vaguelettes aux relents marins.
Une petite bise se leva et quelques goutelettes froides commencèrent à tomber.
Mais la féline ne bougeait pas. Son regard restait fixé à l'infini, inexpressif. Comme si le ciel et sa pluie les avaient provoquées, quelques larmes se mirent à couler de ses yeux, venant tacher le parchemin qu'elle tenait froissé entre ses mains, le rendant toujours plus difficilement lisible.
Ergodyne, son amour, était parti. Elle avait senti ces derniers temps qu'il risquait de le faire, qu'il devait le faire même. Elle l'y aurait presque encouragé s'il ne s'était pas décidé lui même, car elle ne supportait pas de le voir souffrir ainsi, sans savoir pourquoi.
Mais maintenant qu'il n'était plus à ses côtés, elle ressentait un vide si intense qu'il l'engloutirai presque. Si seulement elle pouvait être sûre qu'il trouverait ce qu'il cherche, et serait bientôt de nouveau à ses côtés.