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Belomen

Belomen


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MessageSujet: Retour... ou pas. [Candidature Acceptée]   Retour... ou pas. [Candidature Acceptée] EmptyJeu 13 Sep - 3:31

Un champ battu par les vents sur lequel, hagards et à la recherche de quelques nourritures, quelques moskitos éparpillés venaient faire entendre le bruissement de leurs ailes. Parfois quelques grognements aussi, et une truffe sortant d'un sous-bois, reniflant le sol, farfouillant sans gêne dans la terre de la plaine de Cania. Des sangliers, habitants de la forêt non loin qui venaient en ces contrées plus fertiles trouver eux aussi de quoi se nourrir. Les créatures peuplant ces contrées avaient une vie simple, peut-être trop simple même, mais que Belomen enviait par bien des côtés... les choses étaient si compliquées...

Pourtant il avait cru, pendant quelques semaines, presque deux mois en fait, pouvoir faire abstraction de nombreuses choses, pouvoir esquiver les fantômes récurrents de son passé pour se concentrer sur un avenir qu'il escomptait joyeux ou du moins sans nuage. Peine perdue. Le destin, cette chose si difficile à cerner, que chacun essaye de lire dans les signes de la vie, s'était encore une fois joué de lui, l'emportant dans une danse dont il ne connaissait pas les pas. Quelle part pouvait il laisser alors à sa liberté ? L'ecaflip en venait lui même à en douter.

Fatalisme d'une espèce... fatalisme de cette vie sans repères... il en venait à se détacher de tout... et de tous. Préférant chaque jour un peu plus la solitude des forêts, des labyrinthes de verdures et de pierres disséminés en Amakna à la foule bruyante et sotte des cités. Brakmar... Bonta... Astrub... Autant de lieux le rendant malade et où il se sentait si étranger. Ah... les conflits d'intérêts entre les cités rivales ne lui importaient plus guère. Tant il en est qu'un jour seulement il s'était, même de loin, intéressé au sujet. Tant de futilités pour faire triompher des concepts aussi ridicules que le bien ou le mal...

Dans ces pérégrinations Belomen avait pu constater à de nombreuses reprises que les soi-disant anges, souvent auréolés de blanches ailes... faisaient parties des pires crapules et salopards qu’Amakna ait jamais porté. De belles raclures oui... lâches à souhait et qui se permettaient les pires méthodes pour accroître leurs réputations respectives. Il n’avait plus aucun respect pour les institutions angéliques... et avait, un temps, envisager de rejoindre même les rangs brakmariens avant que la raison ne lui revienne. Non... il se contenterait à leurs égards du mépris le plus souverain.

Il sauta à terre, faisant attention à ne pas perdre dans le mouvement son masque noir lui recouvrant les traits. Telle était sa seule et unique protection vis à vis de l’extérieur... face aux autres. Après un petit geste amical de la main pour l’Abraknyde ancestral qui lui avait servi de refuge pour la nuit il s’enfonça un peu plus au coeur de la forêt, perpétuellement perdu dans ses pensées. Sa propre situation s’était considérablement complexifiée ces derniers temps, c’était peu de le dire. Il esquiva une branche sur laquelle une arakne pour le moins agressive avait tissé sa toile. Pas le temps pour s’amuser avec ces choses à huit pattes. Et surtout pas l’envie.

Le chemin qu’il suivait, peu fréquenté, était recouvert des toiles de ces petits monstres vicieux... et au vu de certains ossements jonchant le sol... quelques aventuriers imprudents avaient eu la sale idée de se promener, inconscients, dans le coin. Pour toute pensée à leurs égards Belomen s’accorda un sourire... la nature offre parfois des morts bien subites à ceux qui la sous-estiment, il est déjà bien difficile de se remettre d’une morsure d’arachnide... en ces lieux cela était rendu presque impossible. Un moyen comme un autre de faire une certaine sélection dans les gens fréquentant les lieux. Un petit saut lui fut nécessaire pour éviter un trou d'eau lui barrant la route, il glissa, sa main droite touchant le sol.

Il contempla un instant, pensif, sa fourrure blanche souillée par la boue noirâtre des lieux. Le temps passant il avait appris, via les propos et récits des autres, à faire connaissance avec son ancien soit même. Une personne fondamentalement niaise, gentille à souhait... manipulable tout autant. Il ressentait vis à vis de cette ancienne identité une certaine gêne, sentiments mitigés entre le mépris et l'envie. Quoi qu'il en soit il n'était plus cette personne, n'en avait aucun souvenir réel... et ne tenait pas à lui ressembler. Même si la pureté qu'autrefois il avait pu sans nul doute effleuré lui était désormais à jamais inaccessible.

Récemment quelqu'un l'avait qualifié d'insensible... d'égoïste et d'autres termes que, déjà, il avait oublié. L'incident l'avait fait sourire, après tout... qu'y a t'il de plus éphémère qu'une vie pour que l'on s'attarde à tenter de faire le bonheur des autres ? Il n'était pas de meilleur moyen pour échouer à être heureux, pour gaspiller le semblant de liberté que nous offrait cette existence. Aucune attache sans doute... mais même si les sentiments étaient pour lui autant de données inutiles... il n'était pas non plus devenu totalement... insensible. Simplement tout devenait perverti aux yeux de l'ecaflip... et la seule donnée fiable de ces terres était bien la force... bien plus en tout cas que ce que l'on appelait l'amitié. Une lame, elle, avait le mérite de ne jamais faillir. Seule la force de votre bras était responsable de votre survie... ou non.

Depuis sa réapparition incompréhensible, du moins jusqu'à son plus ancien souvenir, il avait, avec application, suivi l'entraînement que les Mystras lui avaient prodigués, le jugeant nécessaire, vital même à sa survie. Il se voulait solitaire, et, de ce fait, il devait, se devait, de pouvoir se défendre seul. La chose était loin d'être simple... et certaines régions d'Amakna faisaient encore figures d'épouvantails aux ambitions de Belomen. Peu importait. Il aurait bientôt assez de vigueurs pour s'y aventurer sans trop de craintes... et sans y être toujours accompagné. Ses différents maîtres lui avaient appris le nécessaire... et il avait compris de lui même, avant même que l’on l’y invite, que seul le voyage et la confrontation avec la réalité du terrain pourraient lui offrir cette expérience lui faisant tant défaut.

De l’île du Minotoror aux confins des landes de Sidimote, il avait erré sans but ni repère, opposant à la férocité de ses adversaires le tranchant de sa lame et une vigueur toute nouvelle. Il s’était surpris à apprécier l’exaltation, l’adrénaline vivifiante issues de chacun de ces combats. Telle une drogue la soif de combat avait quelques temps guidé ses pas, le laissant à l’écart de toutes civilisations dans une solitude qu’il appréciait et recherchait désormais par dessus tout. Les Mystras avaient désormais disparu, emportés par la folie latente de Niabea, le libérant de sa toute dernière attache sur les terres de Raval. Du moins cela n'avait duré qu'un temps. Il eut un sourire amer écartant du bras une toile lui barrant la route... après tout il ne s'était jamais véritablement fait d'illusion sur la réussite de cet attachement... tout en cette vie n'était qu'éphémère.

Un mouvement sur sa gauche, sans même un regard il lança une dague, figeant dans une ultime posture grotesque une araignée en approche. Regard sombre jeté vers les profondeurs des bois... cela n'en finirait donc jamais ? Car cela faisait plusieurs jours désormais qu'il voyageait ainsi sans véritable but dans ces forêts que beaucoup considéraient comme hostiles. Il le savait, non loin de là, et l'odeur omniprésente de souffre le lui rappelait assez souvent, se tenait la cité maudite de Brakmar. Belomen avait craint, un instant, que cet étrange plan qui guidait ses pas ne le mène là-bas mais le sentier désormais s'en écartait doucement, le ramenant vers l'intérieur des terres. Des terres désolées oui... mais pour se rendre en Cania... il avait du troquer contre quelques peaux de crocodailles une vieille carte aussi miteuse que son ancien propriétaire avait l'air louche. Qu'importe... le tout était d'arriver à rejoindre cette peluche de panda et les roulottes branlantes de la caravane... peu importait par quels étranges moyens elle était arrivée en ses mains...

Il vit débouler l'air hagard un Abraknyde sombre et le laissa sagement passer devant ses yeux, à une dizaine de mètres seulement, se dessinait l'orée des bois... La plaine de Cania. Il eut un sourire satisfait et se passa la main sur le dessus du crâne. Un léger bruissement non loin lui indiqua la présence d'un petit ruisseau. Il regarda ses pattes et sa fourrure tachée par la boue et eut un soupir. L'eau serait sans doute plus froide que jamais et rien que de s'imaginer y tremper le bout d'une griffe Belomen en eut un frisson. Cependant... il lui fallait être un minimum présentable. Un minimum oui... il ne se plierait pas à trop d'exigences non plus... sinon... le vent le mènerait en d'autres lieux moins stricts, voila tout. La liberté exige bien des mouvements et des voyages et il était prêt à y sacrifier.

Il fut surpris malgré tout par la fraîcheur de l’ondée tandis qu’il prenait, ses affaires non loin de lui, soin de son apparence. Le soleil, omniprésent sur les plaines, presque accablant, aurait tôt fait de sécher son pelage, il n’avait guère de crainte à ce sujet. Il se secoua, projetant autour de lui des centaines de gouttes d’eau tandis que sa fourrure doublait de volume. Belomen éclata de rire tout en essayant, de son mieux, de retrouver un aspect à peu près normal. Au loin quelques voyageurs, des aventuriers peut-être, s’affairaient à affronter un kanigrou... un clebs à la peau dure et à la chance parfois insolente. Il eut un sourire, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas croisé le fer avec l’une de ces créatures... en fait... il savait l’avoir déjà fait, autrefois... mais n’en avait pas le souvenir. Peu importait une fois de plus.

L’astre solaire avait fait son office... désormais sec et à peu près présentable, Belomen remit sur son visage son masque noir, accrocha à ses épaules une cape de Corbac et, son épée toujours accolée à son flanc gauche, il se mit à la recherche de la caravane. La trouver ne fut pas chose aisée, loin s’en faut même car il eut besoin d’une bonne heure pour apercevoir, au loin, la première des roulottes de la petite compagnie. Cette découverte fut accompagné d’un sourire, enfin, il y était. Pour peu il aurait ressenti dans cette recherche une certaine lassitude... ou une lassitude certaine. Mais les lieux semblaient vides, inoccupés, et à chaque porte où il frappait seul le silence lui apportait un semblant de réponse. Il soupira, un brin décontenancé. Saisissant un prospectus pour la loterie d’Amakna, sortant de sa sacoche une plume de Serpiplume et un peu d’encre de Sufokia, il écrivit un petit mot à l’attention de Khaalya avant de le laisser planter sur sa porte à l’aide de sa dague. Une petite perte pour, peut-être, un plus grand bien. Le voyageur curieux aurait pu y lire ses mots :


Citation :
Dame Khaalya,

Répondant à une invitation formulée autrefois, il y a de cela plusieurs semaines déjà, un mois peut-être même, je me suis rendu à nouveau au sein de votre caravane dans l’espoir de vous y croiser. Ma démarche fut vaine... mais qu’importe. Même si je considère que mes aptitudes sont encore loin d’être suffisantes pour prétendre à une place au sein des Minotoris, même si mon caractère et mes attitudes sont ceux d’un solitaire, je crois que temps est venu pour moi de vous adresser officiellement une demande d’adhésion.

J’ai croisé votre meneur, Vodkazawa de son prénom il me semble... mais je préfère traiter avec vous. Question de confiance tout simplement... une discussion ne suffit pas, ne me suffit pas, à jauger l’âme ni à me forger un avis sur une personne. Cela viendra avec le temps. Mais vous concernant... je me rappelle que vous seule avait, dès les premiers temps, pris ma défense. Même s’il semble qu’elle soit terriblement défaillante ma mémoire sait parfois conserver un minimum de reconnaissance envers les personnes qui, autrefois, m’ont tendu la main. La chose m’est d’autant plus aisée qu’elles ne furent pas nombreuses.

Aussi... et à défaut d’offrir ma loyauté à une cause que je trouverais noble, je me propose de vous l’offrir, à vous. Même si vos coups portent plus que les miens et que vos talents de guerrière surpassent de loin mes capacités encore douteuses... un soutien de plus en ce monde n’est jamais une si mauvaise chose je pense. Je poursuivrais donc mon entraînement, seul sans doute, mais quand la chose sera nécessaire, vous pourrez compter sur mon soutien. Je sais que cette attitude ne sera pas très constructive pour le groupe dont vous faîtes partie, pour la caravane, aussi, et au gré de mes voyages, je dresserais une carte du continent et des passages que vos roulottes pourront emprunter. Je doute d’être capable, aujourd’hui, de plus que cela.

En espérant que vous n’aurez pas la crainte de m’opposer un solide refus si vous jugez cela nécessaire je m’en retourne à mes pérégrinations.

Fidèles amitiés,

Belomen

Puis il repartit sur les plaines, chassant de son esprit la déception. Regardant le soleil se couchant il eut un sourire... peut-être qu’il aurait le temps de chasser un peu le Kanigrou pour changer...
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Khaalya

Khaalya


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MessageSujet: Re: Retour... ou pas. [Candidature Acceptée]   Retour... ou pas. [Candidature Acceptée] EmptyJeu 13 Sep - 5:28

Khaalya était un peu fatiguée ces derniers temps. A une période d'intenses chasses pour réunir le nécessaire à son nouvel équipement, avait succédé une période de flottement.

La majorité des membres de la Caravane avaient des affaires personnelles à régler, ce qui rendait souvent le campement désert le soir.

Quelques jours plus tôt, Vodkazawa était lui même revenu d'un long voyage, un peu excité, décidant de déplacer le campement de Madestram à l'île du Minotorror. Préparant le voyage, quelques roulottes faisaient donc le trajet d'est en ouest, cherchant le meilleur trajet pour les roulottes les plus lourdes, et assurant la meilleure sécurité pour l'ensemble de la troupe.

La féline contempla d'un oeil morne la plaine qu'ils traversaient à ce moment là. Il ne se passait désespérément rien, pas d'action. Les rares combats qu'elles avait pu voir ne l'inspiraient pas, les aventuriers impliqués parlant un language incompréhensible et ayant une trop forte tendance à s'entretuer.

N'y tenant plus, elle sauta de sa roulotte en marche et courru dans la plaine, espérant trouver quelque proie de taille lui permettant de se défouler un peu. Les autres se débrouilleraient bien sans elle, et formeraient de toutes façons bientôt le campement. Il serait facile de les retrouver au flair.

Prenant Robert, son fidèle petit Bwak, sur son épaules, elle s'éloigna à grandes foulées, soulevant de petits nuages de poussière qui venaient ternir un peu plus le bas de sa cape. Le soleil tapait dur, et elle était contente d'avoir sa large coiffe, dont elle avait serré les liens, pour se protéger. Les blops se faisaient un peu rares dans la région. Ces créatures gélatineuses étaient victimes d'une chasse constante et risquaient certainement l'extinction si les aventuriers ne trouvaient pas mieux sous peu.

Elle continua à courrir une bonne heure, mais ne trouva rien qui l'inspirait. Peu importe, elle avait déjà pu se défouler lors de sa course au soleil. Un battement des courtes ailes de son petit compagnon lui rappella qu'elle même commencait à avoir soif, d'autant qu'elle s'était gardé un bon lailait bien frais, caché sous le siège trônant à la table des Minotoris.

Trouvant relativement aisément la Caravane qui avait continué son trajet en ligne droite, elle arriva au campement à la fin de l'après midi. Elle retint un sursaut et une vague d'émotion lorsqu'elle trouva le message de Belomen poignardé à sa porte.

Prenant le temps de le lire, elle se rendit compte que sa propre voix ne résonnait pas que dans sa propre tête, mais qu'elle parlait à voix haute pour répondre aux quelques mots écrits, comme si Belomen était à quelques mètres d'elle.


"Bien sur que tu es le bienvenu!

Mais si tu veux vraiment revenir, il faudra réapprendre à vivre avec les autres, et ton entrainement pour devenir un des plus fiers Minotoris ne pourra se faire seul.

Les premiers temps seront peut être durs pour toi car tu sera sans doute encore confronté à ton ancien toi, aux fantômes de ton passé, mais il sera libre à toi d'imposer qui tu es devenu, qui tu es réellement aujourd'hui.

Ainsi doit être la franchise d'un Minotoris."
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